La chouette effraie

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Effraie des clochers, dame blanche, chouette effraie.


Autant de noms donnés à un rapace nocturne qui eut longtemps mauvaise réputation. Son cri est un chuintement “effrayant” ou un ronflement proche de celui de l’homme, ce qui n’est sans doute pas étranger à cette triste image qui valut à l’oiseau d’être cloué sur la porte des granges pour éloigner les mauvais esprits et le diable.

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D’une longueur de 35 cm pour 95 cm d’envergure, l’Effraie des clochers possède deux disques faciaux blancs formant un cœur qui la dis­tinguent de tous les autres rapaces nocturnes, et sur lesquels percent deux petits yeux noirs. La face inférieure du plumage varie du blanc immaculé au roux, alors que le dessus est gris et roux. Nocturne, l’animal est actif le soir et à l’aube, mais la pluie et le vent le gênent dans la perception des sons et l’empêchent donc de chasser le campagnol des champs, sa principale source de nourriture. La musaraigne peut aussi être capturée car elle émet de petits cris qui attirent le prédateur.

Présente sur presque tous les continents y compris en zone tropicale, la dame blanche se confine en Europe à la plaine et au maximum à 1000m en altitude où la neige est rare. Dans le sud de l’Europe, elle niche souvent dans des trous de rocher, en Angleterre dans des trous d’arbre, et en Europe centrale principalement proche de l’homme, dans des granges, des greniers ou des clochers. La densité varie notamment en fonction de la quantité de nourriture disponible et les hivers rigoureux peuvent entraîner une très forte mortalité.

Mâles et femelles peuvent se reproduire avant la fin de leur première année. Les couples sont permanents. Les femelles effectuent souvent deux pontes par année (au printemps et en été) si les ressources le permettent, mais aucune si les proies sont rares. Après 30 jours environ, les 4 à 10 œufs éclosent, les jeunes prenant leur envol 9 semaines plus tard pour se disperser. 72% d’entre eux mourront dans leur 1ère année suite notamment à des chocs avec des véhicules ou au manque de cavités et de territoires disponibles (remplacement des prairies par des cultures intensives).

L’espèce est dépendante des nichoirs qui lui sont mis à disposition dans certaines régions. Quelques mesures simples seraient envisa­geables : ne pas grillager l’ouverture des clochers, laisser un accès libre aux combles des bâtiments ou disposer des nichoirs avec l’accord des propriétaires.

Ca serait chouette, non ?

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S
Tu as raison sauvons "les chouettes" et laissons "les pas beaux" crevés.
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